Kioukoi

Kioukoi est avant tout du beau matériel. Des tuiles rondes, recto-verso représentant des photos. C’est chouette le recto-verso, ça évite de passer du temps à les retourner avant de jouer!
Le jeu existe en 3 versions : animaux, maison et fruits/légumes.
La boîte est jolie et équipée d’une fenêtre et d’une tirelire. Des cartes sont à glisser dans la fenêtre et indiquent une consigne de tri, par exemple « animaux qui pondent des œufs », il faudra alors glisser dans la fente de la tirelire toutes les photos d’animaux qui pondent des œufs. Le verso de la carte permet l’auto-correction.

Liste non exhaustive d’autres possibilités d’utilisation des tuiles:

Langage oral-lexique

Jeu prévu par les règles de base.

• Commencer la séance par repérer les tuiles peu connues de l’enfant et favoriser la description de ces images-là en particulier, en veillant à ne pas en sélectionner trop.
  Tu as déjà vu cet animal en vrai? Tu crois qu’il vit à quel endroit ? Il te fait penser à quel autre animal? Tu crois qu’il fait partie de la même famille?
• Développer l’utilisation des catégories propres aux animaux (mammifères, vole, avec des plumes…), objets de la maison (dans quelle pièce, l’utilité, le poids, la dangerosité, …), les fruits et les légumes (poussent dans le potager, dans un arbre, ont un noyau, des pépins, sont plutôt sucrés,…)

Langage oral-syntaxe

• Chacun à son tour, piocher une photo et on la décrit afin de faire deviner ce que l’on voit. Cela suppose que les catégories lexicales sont connues (voir « lexique ».)
• Varier la consigne pour favoriser l’utilisation des mots-outils, la pronominalisation, des structures syntaxiques déterminées..
• Piocher deux photos et inventer une phrase qui contient les deux.
• Piocher une dizaine de photos et improviser une histoire de façon collaborative.
• Poser des questions sur l’histoire pour
  – la création de liens implicites.
  – l’utilisation des mots-questions et des mots-réponses.

Langage oral-phonologie

• Utiliser les tuiles comme les cases d’un jeu de parcours. Après avoir lancé le dé, le pion saute sur les tuiles et le patient prononce du mieux qu’il peut le nom de la tuile sur laquelle il s’est arrêté. On trie au préalable pour avoir une sélection intéresse de phonèmes selon le patient et selon ce qu’on souhaite travailler.
• Piocher une tuile et trier (version calme en restant à table ou version fun en courant dans le local pour atteindre le pot de tri) selon si le mot en question demande de positionner les organes phonateurs comme sur le modèle (nous faisons office de modèle). Selon le niveau, on prononce pour lui ou on le laisse prononcer et compter sur son propre feed-back.

Métaphonologie

• Avec un jeu de parcours, utiliser les tuiles à la place d’un dès. Un mot de 3 syllabes permet d’avancer de 3 cases.
• Selon le niveau, le parcours du jeu « Serpents et échelles » donnera envie au patient d’atteindre ou d’éviter certaines cases en particulier. Il pourra alors réfléchir au nombre de syllabes avant de piocher une tuile.
• Avec des boîtes de tri, le patient pourra séparer les mots en fonction du nombre de syllabes ou en fonction de la première lettre ou d’un son qu’il entend dans le mot (voir fichier à télécharger ci dessous)
• Manipulation avec de la plasticine (faire autant de boules que de syllabes) et repérer dans quelle syllabe le patient entend un son-cible. Lui demander également dans quelle syllabe il placerait telle ou telle lettre mobile.

Lecture

• Lecture petit à petit: Disposer plusieurs tuiles devant le patient et écrire la première lettre du mot, puis la deuxième, puis la troisième… Dès qu’il sait quel est le mot ciblé, il doit taper dessus.
  Cela implique de relire à chaque fois le début du mot. La flexibilité mentale est activée car il devra adapter sa lecture à l’ajout de lettres qui modifient parfois les sons (ex. passer de « ve » à « ven »)
  Cela implique également de faire une sélection au préalable si vous souhaitez travailler certains sons en particulier.

Orthographe-adressage

• Dictée-fun : Piocher une tuile et demander :
  – quelle est la première et/ou dernière lettre
  – écrire seulement les trois premières lettres (+ travail de l’inhibition)
  – écrire avec les yeux fermés
  – écrire en choisissant l’outil scripteur (des outils scripteurs particuliers)
  – écrire uniquement la 2ème syllabe
  – dicter les lettres à l’envers
  – écrire une lettre de chaque couleur,
  – etc.
• Piocher une tuile et retrouver sur le temps du sablier d’autres tuiles ayant la même particularité orthographique (graphies complexes, graphies contextuelles…)

Orthographe grammaticale

• A partir d’une ou plusieurs tuiles, inventer une phrase et l’écrire puis travailler sur les flexions de cette phrase (en nombre, etc.)
• A partir de plusieurs tuiles, inventer une phrase en écrivant un mot chacun à son tour. Cela implique notamment de la flexibilité car le patient doit s’adapter à la construction d’une phrase qu’il n’avait pas prévue au départ.

Fonctions exécutives

• Mémorisation:
  Sélectionner une certaine quantité de tuiles. Le patient les retient et lorsque l’on en subtilise une, il doit savoir laquelle a disparu.
  C’est l’occasion de lui amener des moyens mnémotechniques (association de tuiles, création d’une histoire, …)

Compréhension orale

• Disposer les tuiles devant le patient et improviser une histoire. Le patient devra être attentif et attraper la tuile dont on parle dans l’histoire, au moment où on en parle. Exemple : « Il était une fois une girafe qui fêtait son anniversaire. Comme cadeau, elle avait demandé à ses amis de lui offrir un grille-pain mais personne ne savait où en trouver. Après avoir longuement réfléchi, ils ont décidé de demander conseil au hibou-qui-sait-tout…. »
  Girafe, grille-pain, cadeau et hibou sont des tuiles existantes. Le patient doit se concentrer sur le sens tout en attrapant ces tuiles au moment du texte.
• Cela permet également de favoriser la tâche multiple et prépare efficacement à la compréhension à la lecture (lire + garder en tête certains éléments + répondre à des questions)

Fichiers

• kioukoi-lettres.pdf